« L’un des objectifs premier de l’IEO est de développer les cours d’occitan en Aquitaine. J’ai pris contact avec les ATP de MARMANDE, car ce groupe dynamique œuvre pour la transmission de la culture Occitane. J’ai remarqué notamment sur le Bordelais que, là où il y avait des cours d’occitan, il y avait ensuite une activité culturelle occitane. A Marmande, c’est l’inverse ! L’activité culturelle Occitane a amené l’activité langue. Par l’apprentissage de la langue, l’IEO veut fédérer et redynamiser les associations. C’est inutile pour les ATP car la vôtre marche du feu de Dieu !
Je ne cherche pas à développer à tout prix l’IEO, mais à développer les associations de culture occitane en créant un peu partout des cours de langue. Il n’est pas question de supprimer ce qui existe déjà et qui marche comme vos cours du samedi matin, mais de créer d’autres types de cours susceptibles d’intéresser d’autres personnes comme les débutants désirant apprendre l’occitan comme on apprend une langue étrangère. ATP rayonne dans tout le Marmandais et au-delà et pourrait aider à monter des cours ailleurs comme nous l’avons fait à Cocumont. Pourquoi pas à Saint Martin Petit, Lévignac, ou alors à Casteljaloux et Miramont où des cours sont déjà dispensés au collège ?
Pour ouvrir un cours, il faut : un public, un lieu et un professeur. Le public, il y est. L’étude menée par la région montre que 11% de la population Aquitaine est prête à s’inscrire dans un cours d’occitan. Un lieu n’est pas difficile à trouver, la plupart de mairies participent en prêtant gracieusement une salle. Le salaire du professeur est pris en charge par l’IEO qui, grâce à une subvention du Conseil Régional, a pu financer intégralement les cours 2009-2010 : le cours du premier samedi du mois et les cours des mardis soir à MARMANDE ainsi que les cours du vendredi soir à COCUMONT.
Qu’en sera-t-il à l’avenir ? S’il n’est pas question de toucher aux cours gratuits du samedi matin, on ne sait pas quelle sera la participation du Conseil Régional surtout qu’entre temps, il y aura eu les élections et un remodelage de l’assemblée. Le Conseil Général du Lot-et-Garonne est prêt à apporter son aide. Pour 2010, il s’est engagé à aider à la réalisation de la quinzaine occitane sur le département. Pour 2011, pour équilibrer le budget, l’IEO demandera certainement une participation aux gens qui suivent les cours. Je compte sur le Conseil Régional pour continuer à nous aider. Je vais le recontacter, après les élections. Je compte également sur l’aide du Conseil Général du Lot-et-Garonne. Il faut développer les cours en équilibrant les postes de professeurs, en développant les cours bénévoles. D’autres pistes de développement sont à étudier avec Oc-Bi 47, l’association du Lot-et-Garonne qui s’occupe de l’enseignement bilingue au sein de l’éducation nationale. Si on veut que l’enseignement bilingue se développe, il faut qu’il y ait des enfants intéressés et donc des parents intéressés. Les Irlandais et les Bretons se sont rendus compte que pour que le bilinguisme fonctionne et se développe, il faut que la langue à apprendre soit présente en dehors de l’école, il faut montrer qu’elle existe à l’extérieur, donc que les parents et les grands-parents la parlent et la transmettent et que les pouvoirs publics ne l’occultent pas. L’occitan seulement à l’école, ça ne marche pas, d’où l’importance de multiplier les associations comme la vôtre. »